Banque mondiale : Des signaux encourageants vers une croissance plus vigoureuse en Algérie

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04 Déc 2025

La maîtrise de l’inflation et la poursuite des performances de l’économie algérienne dans les secteurs hors hydrocarbures, constituent des « signaux encourageants » qui permettront de soutenir une croissance « plus vigoureuse, durable et diversifiée », a estimé mercredi à Alger un économiste de la Banque mondiale (BM).

« L’allégement des pressions sur les prix et la performance soutenue des secteurs hors hydrocarbures constituent des signaux encourageants. Le maintien de ces avancées, grâce à la poursuite des réformes, peut soutenir une croissance plus vigoureuse, durable et diversifiée », a indiqué Daniel Prinz, économiste de la BM pour l’Algérie, lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du nouveau rapport semestriel de l’institution sur la situation économique du pays.

Selon ce rapport intitulé « Répondre aux défis climatiques et soutenir le développement durable », l’économie algérienne a poursuivi son élan en 2025, avec une croissance de 4,1% au premier semestre et une expansion attendue de 3,8% sur l’ensemble de l’année.

Les secteurs hors hydrocarbures ont enregistré une croissance de 5,4%, tandis que l’inflation a reculé à 1,7% sur les neuf premiers mois, portée par la baisse des prix des denrées alimentaires, la performance du secteur agricole, et le maintien d’un taux de change stable, indique la BM dans son rapport.

La croissance hors hydrocarbures durant le 1er semestre, est qualifiée de « robuste » et « dynamique », portée par la résilience des diverses activités économiques, la demande des ménages, les investissements, la production agricole, l’industrie et les services, a relevé la BM.

L’institution financière internationale prévoit également que la consommation privée continuerait de stimuler le secteur des services « en expansion », et que la production agricole resterait « résiliente » tandis que l’investissement demeurerait « dynamique », durant les deux prochaines années.

Dans ce contexte, elle prévoit une croissance économique de 3,5 % pour 2026 et 3,3% pour 2027, assurant que cette croissance demeure « solide et soutenu par les secteurs hors hydrocarbures et la reprise de la production pétrolière et gazière ».

A ce sujet, l’économiste de la BM, Amel Henider, a fait observer, lors de la même conférence, que la production d’hydrocarbures en Algérie devrait suivre une tendance haussière en raison de la reprise progressive de ses quotas dans le cadre des ajustements décidés par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliées (Opep+) sur la période de projection.

« Ce qui caractérise l’économie algérienne durant le premier semestre est la poursuite de la croissance de l’investissement qui s’est encore accélérée durant cette période, stimulant ainsi la hausse des importations », a précisé par ailleurs Mme Henider.

La Banque mondiale a relevé dans son rapport, qui sera publié sur son site web ce jeudi, que les niveaux des crédits bancaires destinés au secteur privé, notamment pour financer leurs investissements, ont connu, au cours du premier semestre 2025, une hausse de l’ordre 10,4%, tandis que la croissance de la masse monétaire a enregistré un ralentissement, tout en faisant observer que la politique monétaire est restée globalement « accommodante ».

APS DZ

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